ANCIEN SUJET
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ANCIEN SUJET
Lewis
J'ai voulu une grande famille , mais je me loupais à chaque fois.
J'ai voulu une grande famille , mais je me loupais à chaque fois.
Notre famille Lewis se compose de trois familles, d’enfants non désirés et d’enfants hors mariage. L’histoire est écrite du point de vue du père Robert, né en 1954, il a donc aujourd'hui 60 ans.
LOS ANGELES - 1972
J’avais fréquenté un foyer pendant de nombreuses années, ce foyer j’avais fini par le quitter. Je l’avais en effet quitté jusqu’à ce que le père de ma famille adoptive me retrouve au lit avec sa fille, la demoiselle Jefferson, qui avait un an de moins que moi. J’avais donc été renvoyé, sans même savoir que mon premier enfant était en route. L’avortement étant une chose peu concevable dans cette famille, elle n’avait pas d’autre choix que de garder cet enfant, j’allais être père pour la première fois. Si elle elle m’aimait, il n’en était pas de même pour moi, j’avais juste pris du bon temps et je ne souhaitais pas continuer avec elle, je ne voulais même pas de cet enfant malgré mon rêve de grande famille depuis toujours. Mon premier fils naquit, elle l’appela Bobby en hommage à son père et le fit passer pour son petit frère à la demande de ses parents, afin de sauver l’honneur.
LOS ANGELES de 1976 à 1987
J’avais rencontré la demoiselle Carter au foyer encore. Je m’étais marié avec elle depuis un mois lorsqu’elle m’avait annoncé sa première grossesse, elle était déjà enceinte de trois mois. Ma réaction fut complètement différente, pour le coup j’étais ravi, il serait mon premier enfant reconnu, tout ce que je désirais pour commencer du bon pied ma vie de famille. Mes promesses de fidélité lors du mariage s’étaient bien vite envolées. Après avoir observé pendant longtemps mon premier fils appeler celui qui était son grand père, papa, j’avais fini par reprendre contact avec la mère de ce premier enfant, Bobby. Ce contact s’est rapidement transformé en relation, le début de ma double vie, une double vie facilité par mon métier dans les affaires qui me permettaient d’être des deux côtés à la fois, de combler mes deux familles à la fois, enfin c’est ce que je croyais. Avec ma femme, tout se passait bien, voilà pourquoi nous avions continué à procréer donnant naissance à Nicholas en 1977 après Emma en 1979. Trois ans après, j’avais vu ma famille s’agrandir par des jumelles Maxyne et Norah. Du côté de la mère de Bobby, j’avais plus de mal à voir ma famille s’agrandir, la jeune femme ayant des problèmes de fertilité. C’est pourquoi en 1983 nous avions adopté Naël et Noémie. S’en était suivi une longue période de pause alors que je n’avais pas envie d’attendre, voilà pourquoi j’avais trouvé une nouvelle femme à Pasadena, une femme prête à me faire des enfants ne se doutant de rien du tout. Je m’étais marié avec elle en 1984 et j’étais plutôt heureux. Nous avions de suite mis un petit en route, un bébé qui s’était avéré être une fille Gladys, en 1985. Du côté de ma famille Carter et ma famille Jefferson je n’avais pas vu le coup venir. Avec ma femme, j’eus Camilet avec la mère de Bobby, Naël et Noémie, Olivia.
Ma vie était parfaite, je le vivais plutôt bien lorsque les choses se compliquèrent avec ma première femme. Elle soupçonna une liaison que je ne tardais pas à avouer, un choix plus léger que d’avouer une réelle double vie, même triple vie. Le divorce fut prononcé, je quittais donc ce foyer et en fit de même avec la mère de Bobby pour aller vivre à Pasadena avec la mère de Gladys.
PASADENA de 1987 à 2000
Ma vie avec la mère de Gladys était parfaite, nous étions heureux, j’avais six enfants avec elle, un chiffre paire qui me plaisait parfaitement. Gladys avait accueilli ses frères et sœurs : Jordan en 1987, Addon en 1989, puis Malika en 1991, Théodore en 1995 et Sharlee en 1996. Je n’oubliais cependant pas mes autres enfants, continuant de les voir, pour ceux qui le voulaient, dans mon appartement de Los Angeles en prenant soin de les prendre des week-ends différents afin qu’ils ne se croisent pas. Cette tranquille vie de famille n’avait cependant pas tardé pas à ne plus me combler, c’est pourquoi j’avais entrepris une relation extra-conjugale avec une prostituée qui me fit un enfant dans le dos, Baptist en 1988. Je ne reconnus pas cet enfant mais je n’excluais pas le fait que sa mère lui parle de moi dès qu’elle en aurait l’occasion. Outre cette relation, j’avais été plutôt fidèle et j’étais comblé ne voulant plus d’enfant. C’était sans compter cette fameuse soirée où ma femme nous avait tous rassemblés, je me demandais bien pourquoi elle l’avait fait jusqu’à ce qu’elle m’annonce qu’elle était à nouveau enceinte. Ce fut l’enfant de trop. Deux nuits après cette annonce jaillis une idée dans ma tête, me débarrasser de cette famille trop nombreuse, trop tranquille. Ma solution : mettre le feu à la maison dans laquelle tout le monde dormait. J’avais tout prévu, tout organisé pour que l’incendie passe pour un accident, mais rien ne se passa normalement. Alors que j’étais moi-même sorti, que les pompiers étaient là et que les flammes montaient dans le ciel, j’avais pu voir passé les corps. Ma femme, l’enfant qu’elle portait, Gladys Jordan et Sharlee n’avaient pas survécu, mais Addon, Malika et Théodore eux été encore en vie. Ils ne se doutaient pas du tout de ce qu’il s’était passé, la police non plus, s’était sans compter la présence d’une voisine qui avait tout vu.
PASADENA de 2000 à 2014
Mon procès eu lieu en 2002 avec comme chef d’accusation le meurtre avec préméditation. Dans la salle j’avais eu la surprise de voir la mère de Bobby, Naël, Noémie, et Olivia elle avait tout compris. Je fus bien sûr condamné malgré mes explications quant à mon affolement face au nombre d’enfants que j’avais eu. Cela n’eut pas réellement de conséquence sur ma nature première et malgré mon enfermement mon envie de procréer reprit le dessus. C’est comme cela que naquit Joleen quelques mois après mon incarcération d’une relation que j’avais eu avec une gardienne de prison.
- L'histoire de la famille Jefferson:
- La vie des enfants Jefferson-Lewis est loin d’avoir été un conte de fée. Tout commença à Los Angeles par ce père qui entretint une relation avec la fille de sa famille adoptive. Renié, il fut forcé de quitter le foyer, mais le mal était fait. Emily tomba enceinte de lui et attendit Bobby. Une fois né, elle fit passer son fils pour son frère afin de ne pas faire honte à sa bonne famille. Fragile psychologiquement, elle sombrait dans la dépression et remontait au gré des allées et venue de ‘l’amour de sa vie’ comme elle l’appelait. Elle ne se doutait pas qu’il menait en fait plusieurs vies différentes et attendait toujours qu’il revienne la voir après un voyage d’affaires, songeant tout de même, à force des années s’écoulant, que ses multiples absences ne pouvaient se résumer au travail. Emily rejeta la responsabilité sur elle. Il voulait une famille nombreuse et elle lui avait promis beaucoup d’enfants mais à cause d’un problème de fertilité, elle ne tomba plus enceinte pendant plusieurs années. Au bout de onze ans, en 1983, ils décidèrent donc d’adopter Gabrielle et Ethan qui venaient de naître (chacun de leur côté, sans aucun lien de parenté entre eux). Emily accueillit les deux enfants comme un cadeau du ciel, pensant que le problème serait réglé, mais leur père adoptif repartit à nouveau. Elle sombra encore dans la dépression et avait la bouteille facile. Bobby, bien trop content de voir la famille s’agrandir, joua le rôle de grand-frère à la perfection, remplaçant même souvent ce père qui ne s’occupait pas d’eux. Deux ans s’écoulèrent avant que le père ne fasse un ultime retour, un retour qui s’accompagna de la naissance d’Olivia, mais une énième dispute éclata entre les deux parents. Emily savait qu’il lui cachait des choses et lui mentait, mais quoi ? Ces questions le gênèrent et pour une raison inexplicable, il disparut de leur vie si ce n’était un coup de téléphone ou une carte une fois au bout d’une lune et de rares visites quand la mère n’était pas là. Emily rechuta plus bas que jamais, abandonnant même son travail et délaissant ses enfants. La famille vivait grâce aux moyens de leurs grands-parents maternels qui s’occupaient d’eux autant que possible. Dès qu’il fut en âge de travailler, Bobby prit son rôle d’aîné de la famille encore plus à cœur et enchaîna les petits boulots pour offrir le meilleur à ses frères et sœurs.
Les années défilèrent. Bobby se stabilisa dans un travail fixe et rencontra un jour une femme qu’il épousa et avec qui il eut un enfant, il pouvait enfin profiter de son propre foyer. Il ne délaissa pour autant pas son frère et ses sœurs entre les mains de leur mère qui devenait un peu dingue sur les bords. Le sort de Gabrielle le préoccupait tout particulièrement. À cause des délires répétés d’Emily, elle n’avait pas grandi sereinement, accumulait les bêtises et souffrait d’un problème psychologique que personne n’avait remarqué auparavant : elle était légèrement bipolaire et avait de fréquentes sautes d’humeur. La seule personne capable de la raisonner parfois était Ethan. Elle fugua à plusieurs reprises mais finissait à chaque fois par revenir pour lui. À l’aube de ses dix-neuf ans, Gabrielle rencontra un jeune homme dont elle tomba très amoureuse mais que sa famille n’approuvait pas car il l’encourageait à s’éloigner d’eux : elle n’avait pas besoin d’une mère alcoolique dans sa vie. La vérité était qu’il était d’un autre monde et que la famille de la jeune femme aurait fait « tâche ». Gabrielle, n’écoutant que son instinct, quitta donc le cocon familial à vingt-ans et partit vivre avec lui à Pasadena. Et à la plus grande surprise de tous, il réussit à la stabiliser psychologiquement. Ils se marièrent trois ans plus tard et un enfant naquit de leur union. Toutefois, maudits aléas de la vie oblige, le mari de Gabrielle perdit la vie quelques années plus tard dans un accident de voiture. Voilà près de deux ans que la vie de la jeune femme a basculé. À l’image de leur père désormais en prison pour avoir eu un accès de folie et de cette mère adoptive qu’elle avait tant désapprouvés par le passé, elle sombra à nouveau dans ses problèmes psychologiques, complètement dévastée, délaissant même son enfant et son travail. Ethan, qui avait fait sa vie de son côté à Los Angeles, mais avec qui elle était toujours restée extrêmement proche, la rejoignit pour vivre avec elle et la remettre sur le droit chemin. À la longue, ils devinrent plus proches que jamais, trop proches peut-être pour de simples frères et sœurs mais ils ne se l’avoueront jamais, c’est impossible. Olivia de son côté, était restée avec leur mère pendant ses études, veillant sur elle ces dernières années, mais celle-ci a quitté ce monde un an auparavant. Olivia est donc venue rejoindre son frère et sa sœur adoptifs pour faire sa vie à Pasadena, vivant non loin d’eux. Elle sent que quelque chose de malsain pourrait commencer et se demande si Ethan ne devrait pas s’éloigner de Gabrielle avant qu’il ne soit trop tard. Sauf qu’une autre nouvelle pourrait venir encore plus les chambouler : la découverte imminente de la triple vie que menait leur père et l’existence de multiples frères et sœurs dont ils ignorent tout dans leur entourage.
- L'histoire de la famille Carter:
- Nés d’une mère infirmière et d’un père dans les affaires, les enfants Carter ont toujours été élevés dans un cadre chaleureux malgré les absences répétitives de leur père. Leur mère s’est démenée pour leur offrir tout ce qu’il voulait mais faire face à son emploi et à sa famille seule n’a pas été facile elle a donc loupé pas mal d’étape dans la vie de chacun. Cependant, cela n’a pas dégouté les enfants de la famille. En effet, Nicholas, le plus vieux, très protecteur a pris son rôle d’ainé à cœur. C’est comme cela qui a accueilli de la meilleure des façons sa première petite sœur Emma quatre ans après sa naissance. Malgré son jeune âge, il l’a de suite bichonnée et s’est imposé comme l’homme de la maison à défaut de ce père absent de plus en plus souvent. Emma était une petite fille assez turbulente et hyperactive mais Nick n’a pas pris peur, il a simplement pris le temps de jouer avec elle, encore et encore. A six ans, il a accueilli sous sa coupe non pas une petite sœur mais deux, Maxyne et Norah des jumelles très tranquilles pour son plus grand bonheur, un peu de calme face à la tempête qu’était toujours Emma. Les jumelles se sont fondées dans la famille sans grand problème malgré leur discrétion. Après leur arrivée, l’ainé pensait que la famille était au complet, il pensait réellement que sa mère en aurait assez des absences de son père d’autant plus qu’elle disait clairement qu’elle avait la famille qu’elle voulait, bichonnant un peu plus que les autres ses petites jumelles qui ne voyaient presque jamais leur père, et qui avaient eu quelques problèmes à la naissance dus à leur prématurité. Mais c’était sans compter le pouvoir de persuasion de ce père si absent qui trois ans après la naissance des deux petites parvinrent à ses fins : Camilétait en route. Lorsque le petit garçon naquit, la naissance fut la même que les autres et le père ne fut pas plus présent pour lui malgré qu’il le désirait. Il était un éternel absent dont il était impossible de changer la nature profonde. Nicholas l’avait toujours sur, l’avait toujours compris et il ne tarda pas à recevoir encore plus de poids pour ses frêles épaules. La nuit, alors que sa mère travaillait, à à peine dix ans, il se retrouvait à surveiller toute la tribu, des nuits blanches pour ce petit garçon. Cette vie difficile n’a fait en fait que souder un peu plus les enfants les uns avec les autres et les désolidariser complètement de leur père. Tellement que lorsque leur mère a découvert sa liaison et que les parents ont divorcé, cela a été un soulagement pour tout le monde.
La famille a connu des moments très difficiles à la suite de cela, la mère a été obligée de cumuler trois emplois pour faire vivre tout le monde laissant les rennes de la famille à Nicholas. Les revenus se faisaient tout juste suffisants et la pension alimentaire versée par le père était trop irrégulière pour que toute la famille puisse vivre convenablement. C’est comme cela que Nick a commencé à faire des petits boulots, aider les grands-mères à faire leur course, sortir leur chien, tondre la pelouse des voisins… Grâce à cela la famille pu vivre un peu mieux mais chacun des enfants, aussi soudés soient ils ne rêvaient que d’une chose : changer de vie. Nick ne put pas le faire de suite, trop impliqué auprès de ses cadets, et il en fut de même pour Emma qui se sacrifia complètement ne faisant pas d’étude pour aider sa mère. Cette stabilité dura un léger moment, léger très léger puisqu’en 1998, Maxyne tomba enceinte d’une relation sérieuse avec un homme plus âgé qu’elle et elle refusa l’avortement. Neuf mois plus tard, le bébé naissait, tout le monde s’en occupait, Nick prenait son indépendance et la tornade infernale recommençait. Camildans tout cela subissait.
En 2002, l’emprisonnement du père de tous les enfants tomba à merveille puisque tous les enfants prirent leur envol et la mère put se soulager un peu dans ses emplois pouvant maintenant compter sur une pension alimentaire versée régulièrement. Nick entreprit un tour du monde et quitta Los Angeles restant en contact avec ses frères et sœurs régulièrement. Emma plaqua son emploi de caissière, tomba enceinte et épousa un riche homme d’affaire qu’elle suivait dans tous ses déplacements. Maxyne se maria avec l’avocat avec qui elle avait eu un bébé en 1998, elle déménagea en Australie pour le suivre, Norah la suivit bien entendu. Camilpu enfin recevoir l’amour maternel qu’il n’avait pas pu avoir. Il fut aussi le seul à rester en ville, suivre sa mère, et à aller voir son père régulièrement. Il resta donc en ville, fit les études qu’il souhaitait. Ce fut aussi lui qui alerta tout le monde lorsqu’en début d’année 2013 un cancer du pancréas fut diagnostiqué à leur mère, cancer qui s’est maintenant généralisé et qui ne laisse plus que quelques semaines à cette femme dévouée.
- L'histoire de la famille Delgado:
- ICI
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